1. |
L'élan de l'âme
03:34
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L'élan de l'âme
On n’voit de nous que c’qui dépasse du moule.
Un moule où tout roule, un moule où la foule
assène ses vérités codifiées.
Assumer ses idées c’est s’exposer.
On n’voit alors qu'sur soi des doigts se pointer.
On est très vite jugé trop grave ou trop léger.
A soutenir son regard, les personnes nous blâment.
Pour tenir on s’réclame de ceux qui ont une âme.
On laisse aux autres le soin d’en juger,
on laisse aux autres le soin d’en causer.
On existe pour soi, mais on mate à côté
si l’regard de l’autre ne va pas nous blesser à jamais.
L’ élan de l’âme
émane de la gamme
que las des blâmes,
las des maux l'on entame.
Mais ai-je une âme ?
et que vois-tu de moi ?
Mais ai-je une âme ?..
Même trame, même gamme, au quidam j’clame ma flamme.
Mes entrailles s’enflamment, j’m’exclame mais j’garde ma gamme.
Ici plane l’amalgame, de ton cœur de ton âme...
eh ! dis moi, lequel est en panne ?
Crois-tu qu’de toi j’veuille être différent ?
Ma déférence, elle est pour toi, pour les éléments.
Mais être soi, ici, à mon grand dam,
c’est craindre de toi des retours de flamme.
Je laisse ici le soin de juger,
si j’ai une âme, j’la laisse à lyncher.
Mais paniqué à l’idée de penser à panser mes plaies,
j’me chante une gamme, un truc bon gré mal gré.
L’ élan de l’âme
émane de la gamme
que las des blâmes,
las des maux l'on entame.
Mais ai-je une âme ?
et que vois-tu de moi ?
Mais ai-je une âme
qui vaille des blâmes de toi ?
Mais ai-je une âme, mais ai-je une âme ? Mais c’est,
mes états d’âme, mes hématomes, qu'j’essaie,
de vague en lame de camoufler, de maquiller. Mais c’est,
si c’est une âme, si j'ai une âme, mon état d’homme blessé.
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2. |
Touré
05:06
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Touré
Bonsoir, j'm'appelle Touré, je n'ai que pour identité,
l'amour que l'on a bien voulu m'donner, l'amour dont j'ai pu hériter
J'suis un garçon, qui au fond, s'pose sans doute beaucoup trop de questions,
mais bon, j'sais pas quoi faire de ces multiples interrogations.
De toute façon, je crois qu'pour moi c'est bien la dernière vie,
ma dernière leçon, mes derniers frissons, mes dernières satisfactions.
Plus d'un siècle de révolutions, pour te laisser quoi fiston ?
A toi de voir, à toi d'y croire, d'te battre et d'pas perdre position.
Nouvelle et dernière vie, j'me dis, nouvelle identité.
Je rêve alors d'amour, de fraternité, de respect et d'enfants par milliers...
J'me revois minot, frérot, c'était, il y a pas si longtemps, j'étais
sur une île fanfaronnant au beau milieu de l'océan. Je n'ai
que pour identité, maman, l'amour que tu m'as donné.
Mais dans mes veines le seul sang que j'entends palpiter, tu sais,
c'est celui de l'homme uni, d'un homme épris, en somme celui...
de la créolie. Le sang qui guidera, ici, ma dernière vie.
Tournez, jouez, chantez ces vies passées,
ces vies héritées
souhait désuet,Touré voudrait aimer
'té timal, armontre a mwin koman ou fé
Une île reste une île, on y grandit, et plus on grandit, plus on
la trouve petite, et on s'dit qu'il y a sans doute sur terre d'autres paradis.
L'ennui c'est qu'une fois ici, à défaut de paradis, tu trouves
une jungle et toutes espèces de félidés... assoiffés.
Ici, j'observe, j'fais des connaissances, en france métropolitaine,
c'est métro, boulot, dodo, sur les mains de mitaines. J'suis
maintenant serveur à montparnasse, y'a rien à redire, c'est la top classe !
Là-bas, j'bosse avec Medhi, qui comme moi rêve un jour d'être papa...
Alors forcément, parler d'minots ça rapproche, peu importe c'qu'on a dans les poches.
Et puis il y a Henri, un collègue aussi, mais Henri lui, rêve de
notoriété, d'être aimé. alors, il s'est acheté un karaoké,
des spots. Enfin, les spots étaient vendus avec... il parait...
Tournez, jouez, chantez ces vies passées,
ces vies héritées
souhait désuet,Touré voudrait aimer
'té timal, armontre a mwin koman ou fé
Tournez, jouez, chantez ces vies passées,
ces vies héritées
souhait désuet,Touré voudrait aimer
oté mamay, fé in manièr, armontre a mwin don
A mon tour, papa, un beau jour je suis devenu.
A ce jour c'est le moment qui m'a, c'est sûr, le plus ému. J'ai
aujourd'hui deux garçons, et c'est la révolution
dans mon organisation, dans mes interrogations, dans mon champ de vision.
Tout est plus clair et on espère qu'la vie nous sera moins amère.
On ne perçoit plus d'la même manière la foudre et les coups de tonnerre.
Moins d'éclairs pour plus de lumière, en clair,
le ciel s'en retrouve alors plus souvent découvert.
Après l'premier garçon on a laissé tomber l'béton.
Fuyons la ville pour la campagne, telle était l'ambition.
Mon tablier d'serveur, alors, j'ai troqué
pour une palette, des pinceaux, ainsi qu'un chevalet.
Par la peinture, j'ai l'sentiment d'pouvoir pleinement m'exprimer.
Tant de mots difficiles à prononcer,
tant de maux difficiles à extérioriser,
c'est sur mes toiles qu'aujourd'hui j'aime les coucher.
Comme tout le monde j'essaye de trouver ma place.
Trouver le moyen de faire moins de grimaces.
Comme tout le monde j'essaye de comprendre mes douleurs,
mes errances et mes pleurs.
J'suis peut-être trop naïf, trop sensible, voir trop réaliste ?
Et en bon apprenti utopiste, c'est sur mes joues qu'des larmes glissent.
Et puis ici, il y a la couleur de la peau...
Je sais qu'ici on ne vogue pas tous sur l'même bateau.
Aujourd'hui c'est la couleur blanche que j'ai sur le dos, je
refuse pour autant de porter ça comme un fardeau. Comme
toi je ne suis pas responsable de ma couleur de peau,
je sais pourtant qu'elle fût salie... salie très tôt.
Si seulement nous faisions preuve de plus de respect,
si seulement nous faisions preuve de plus d'humilité.
Sachant que toute vérité reste subjective,
je me contenterais d'avoir, ici, l'âme contemplative.
Aujourd'hui j'suis serein, fatigué, mais serein. Serait-ce
parceque je pressens qu'j'suis plus trop loin de la fin ?
Peut-être qu'mon zamal n'y est pas pour rien. Quoiqu'il en soit, j'ai bien
l'sentiment qu'en héritage, un peu d'amour j'laisserai.
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3. |
Superstar
03:34
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Superstar
Henri from Paris se sent l'âme d'un artiste.
Peu doué, peu d'amis, vingt et un ans et demi.
Nombril déshabillé, tatoué d'un soleil rouge délavé,
soleil qu'il avoue avoir lui-même dessiner.
Henri rêve de notoriété, d'être aimer, bref de passer à la télé, d'cesser les karaoké.
Doté d'un égo plus gros qu'mon frigo.
Toujours plus haut, toujours plus faut
cri son micro dans les enceintes de la sono. oh!
Tout l'monde voudrait devenir superstar,
un héros, qui ferait briller les yeux des minots.
Pour ce que l'on fait, attirer les regards
T'es plus beau, t'es plus beau, t'es plus chaud...
Medhi de Paris se sent l'âme d'un héros...
Plus beau jour de sa vie, il a vingt et un ans aussi.
Femme plus maternité, égal aujourd'hui, joli bébé,
bébé qu'il avoue avoir toujours désiré.
Medhi rêve de le cajoler, d'le choyer, bref de lui donner à manger, amour et sérénité
Bébé d'trois kilos, Medhi ne dit mots.
Toujours plus beau, toujours plus beau
répondent illico presto la famille en écho.
Tout l'monde voudrait devenir superstar,
un héros, qui ferait briller les yeux des minots.
Pour ce que l'on fait, attirer les regards
T'as plus chaud, dès que t'es placé sous les projos
Tout l'monde voudrait devenir superstar,
un héros, qui ferait briller les yeux des minots.
Pour ce que l'on fait, attirer les regards
T'es plus beau, t'es plus beau, t'es plus chaud...
Henri est "as been" avant d'avoir été "in"
Trois ans écoulés, en b-boys toujours déguisé
Regards indifférents, il garde pourtant un sourire confiant
vie d'artiste difficile quand on a pas d'talent
Medhi rêve de papa poule, il roucoule, fier du gâteau à la semoule que pour sa fille il démoule
Toujours plus jolie, la fille ébahie:
Toujours plus fort, toujours plus beau,
mon papa à moi est un vrai super héros! oh!
Tout l'monde voudrait devenir superstar,
un héros, qui ferait briller les yeux des minots.
Pour ce que l'on fait, attirer les regards
T'as plus chaud, dès que t'es placé sous les projos
Everybody want to be a superstar,
un héros, qui ferait briller les yeux des minots.
Pour ce que l'on fait, attirer les regards
T'es plus beau, t'es plus beau, t'es plus chaud...
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4. |
Des Larmes
03:14
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Des larmes
Pourquoi des larmes sur mes joues glissent si dans tes yeux l’sourire s’esquisse
Sous d’autres cieux, en d’autres lieux, de nouvelles âmes périssent
Ici, on prend l’apéro au Pastis, on joue au 421
Eh Cousin, tiens-toi bien, et mate la piste, j’sors qu'des 666
Si c’est grisé qu’il faut aimer, alors saoulons nous, et pas à moitié
Si dans tes yeux l’sourire s’esquisse, pourquoi des larmes sur mes joues glissent
Sous d’autres cieux, en d’autres lieux, de nouvelles âmes périssent
Ici, pas de sentiment factice, fils, car sur mes joues des larmes glissent
Ici, on vit par, et pour le business, c'est accroche toi fils, et serre les fesses
Messidor de l’An 213, j’sais plus vraiment à qui j’m’adresse
De faim là bas, de nouvelles âmes s’éclipsent, dans les bras d’leurs mères,
leurs pères, amers, multiplient les prières, frère
J’salue ici ceux et celles pour qui la frontière entre la misère personnelle
et la misère du monde semble, difficile, à définir
Plus sûr de rien, j’fais pas l’malin, mais pour certains, j’crains qu’hors du bain
rester humain, cela demande un effort surhumain
Alors pour s'aider, à différentes substances ont s'essai
Pour s’retrouver agenouillé devant la cuvette des WC d’un troquet
où on t'sert le café avec une p’tite cuillère trouée
J’ai trop donné, trop donné, mais là, j’suis debout, et trop réveillé
Saches qu’ici le posse est Militant, Amoureux, Révolté.
Pourquoi des larmes sur mes joues glissent si dans tes yeux l’sourire s’esquisse
Sous d’autres cieux, en d’autres lieux, de nouvelles âmes périssent
Ici, on prend l’apéro au Pastis, on joue au 421
Eh Cousin, tiens-toi bien, et mate la piste, j’sors qu'des 666
Si c’est grisé qu’il faut aimer, alors saoulons nous, et pas à moitié
Si dans tes yeux l’sourire s’esquisse, pourquoi des larmes sur mes joues glissent
Sous d’autres cieux, en d’autres lieux, de nouvelles âmes périssent
Ici, pas de sentiment factice, fils, car sur mes joues des larmes glissent
La vie est un cadeau douloureux qu’on ne choisit pas, c’est ainsi
Ici, j’regarde mes enfants grandir, et comme chacun, j’me bats pour eux
Et fais au mieux pour leur donner amour, soutien, tant qu’il se peut
Se peut-il alors que j’me sente coupable de ne pas être heureux ?
Misérable misère, eh compère, j’pleure mes frères, c’est clair
Qu’on comprenne que là bas, c’est des frères qu’on perd
De jeunes âmes au nom du père, du pire et du Saint Esprit, fils
J’dois être trop sensible car c’est des larmes qui me meurtrissent.
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5. |
Largue la po
04:23
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Largue la po
Au Tampon navé inn ti garçon
navé la misèr dann son grann zié marron
Mi koné pa kossa k'l'arrive a li, son momon in jour a mwin la di
Ti koné ti male bann la di a nou nou lé tous parey mèm
Astèr marmay mi sa di a ou mon ti gaté sa z'enfan jeté
Mwin la trouv a li in jour dann fé nwoar coté la case in ami malbar
Mwin l'argarde a li ce ti kaf café l'argarde a mwin ek son baba d'zié
Mwin l'armasse a li li la fé son joli mwin la vu dann son zié la créolie
Mwin té gagne pa passe mon chemin mo ti kèr y té donne le grain
Mwin te gagne pas passe mon chemin mo ti kèr la di tiembo lo rein
Largue la po largue la po
La case gro momon lé ho
Nena kidi largue mon l'ourlé
Mi roul pou mwin mi chauffe galet
Toute de moun lé poin parey mèm
a nou lé poin de moun komm sa mèm
Et dann mon veine a ou mi di
nena le sang de la créolie
Kriké kraké nou sa braisé
in zamal in ti kalité
Ti kalité si zot y veut tout a lèr nou sa partager
A la case oté pou twé n'aura toujours in cari bien roulé
Kriké kraké m'a di a twé kréol néna l'hospitalité
Guètt ek lo zié fini ek lo kèr. Mètt pois d'si fé pou ot zezèr
Amize pas tro fé pa l'coulou. Détaque ot kèr ma di a ou
Plante z'angounis sur ton paradis, protège a li sa la créolie
kos mi gagne pa di a ou rien requin chagrin sa nou le pwin
kos mi gagne pa di a ou rien ma di a twé tiembo lo rein
La dégrainée sa mi koné
Toute réunionnais sa y koné
Terre d'asile elle est mon île
sa l'île Bourbon la Réunion
Nou té gagne pa embarre la mer
si in jour ou té saute la mer
crie l'assassin ta créolie
fé in manièr défend a li
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6. |
CQFD
03:26
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CQFD
Ce qu'il faut détruire,
les réveils et les montres... j'suis en éveil et je contre-
carre leurs plans, car voilà maintenant
belle lurette que j'ai quitté ma couette. En fait,
trop d'soupirs, et ma tête, c'est net, refuse de dormir.
Par moment l'jour d'la nuit, m'est difficile à définir.
Pour tenir je vais finir par devoir trouver quelque élixir.
Le pire, d'se dire qu'si l'élixir n'est qu'fiction, fiston,
faudra qu'j'mette la fiction sur ma liste de ce qu'il faut détruire.
Ce qu'il faut détruire, c'est les murs, les matons de certaines prisons,
les vendeurs de rêves, les briseurs d'espoir et de révolution.
Ce qu'il faut détruire, c'est l'individualisme à outrance, le manque de tolérance,
mais c'est entre violence et silence que mon cœur balance.
J'suis d'la génération bérrurier, revendications inchangées.
Ce qu'il faut détruire c'est une petite poignée d'hommes privilégiés.
Ce qu'il faudrait dire, c'est à certains d'temps en temps d'se faire oublier.
S'ils se taisaient, ça nous ferait, c'est sûr, plus d'air à respirer.
Mais s'il faut détruire, c'est qu'il faut détruire.
Respire et tire.
Mais si tu respires, c'n'est que pour nourrir
tes éclats de rire.
Bref, ici bas à ce jour toujours pas d'solution.
tout le monde à raison, seulement la raison de l'un pour l'autre est déraison, et
souvent chaque discussion tourne à la confrontation
de 2 modes de penser, 2 modes de réflexion.
D'une part ceux qui prôneront l'individualisme,
pendant qu'les autres se battront pour le collectivisme.
Notre choix est fait depuis longtemps on clame l'unité,
la paix, le respect, mais c'est, tu le sais, pas gagné.
Ni ange ni démon mais rouge de conviction.
Ici bas les nantis, souvent, ne prêtent attention
aux préoccupations de ceux qui touchent le fond,
en fin de compte c'est t'es bien né où t'as peu d'ambition.
Au fond faudrait rêver de solidarité,
mais le désoeuvrés sont les premiers à marcher chacun de leur coté.
Chacun pour soi, c'est pas de pitié, c'est pas de pitié, c'est pas gagné.
Mais je persiste ici à clamer...
Mais s'il faut détruire, c'est qu'il faut détruire.
Respire et tire.
Mais si tu respire, c'n'est que pour nourrir
tes éclats de rires.
C'qu'il faudrait dire, c'est à nos enfants d'se métisser.
C'qu'il faudrait dire, c'est qu'on voudrait plus de respect.
C'qu'il faudrait dire, c'est que tu respires pour nourrir tes sourires.
Ca changera peut-être demain, mais aujourd'hui c'est c'que j'ai envie de dire.
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7. |
Les félins
02:11
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Les félins
Faute d'eau, les félins s'abreuvent de sang.
Autour de nous, des crocs je sens.
C'est sang pour sang, sans sentiments.
C'est pas gênant, c'est inquiétant tant l'eau se raréfie,
tant de rapaces loin de leurs nids tendant leurs serres aux sans abris
Ici-bas, mère terre se meurtrit.
les félins sont lâchés, lassés d'être assoiffés.
Affairé à fumer dans mes passions j'étais
persuadé qu'de leur jungle, easy man, j'bougerais.
Mais de leur jungle, j'avais pas la clef.
Affairé à fumer des dreads m'étaient poussées.
Rien de vraiment acéré, rien de bon pour m'rassurer.
Des dreads pour effrayer des félins assoiffés,
ça fait longtemps que c'est périmé
alors mes dreads, j'les ai rasées.
Affairé à bloquer sur mon pc, surfer.
Toute la sainte journée, tacher de connecter
un tas d'autres enfiévrés, enfiévrés il est vrai
néanmoins effrayés d'finir sur un buffet.
Pour d'autres excités qui, en félins mutaient.
Félidés, enfermés dans leurs cages on était
pas prêts à s'faire bouffer, ça je peux t'le jurer.
Jurer que clef ou pas clef, d'leur jungle on sortirait.
Les félins sont lâchés, lassés d'être assoiffés.
S'abreuver est maintenant devenu priorité.
Affairé à fumer mes crocs n'ont pas poussés,
je sens d'ores et déjà que le combat est faussé.
Lassé d'être traqué, mes dents j'les ai taillées
en pointes bien aiguisées, taillées et affûtées.
De me sentir traqué, ça je n'peux l'tolérer.
A mon tour s'il le faut en T. Rex j'muterai.
Des félins assoiffés, je n'en ferai qu'une bouchée.
Mes dents je les ai taillées, ce n'est pas que je sois affamé.
Mon instinct de survie me l'a recommandé,
désormais de notre espèce, il faudra s'méfier.
Affairé à fumer, des dreads m'étaient poussées.
Rien de vraiment acéré, rien de bon pour m'rassurer.
Mes dreads, je les ai troquées en dents bien aiguisées.
Acérées, pour autant le combat n'est pas gagné.
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8. |
Espace limité
02:50
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Espace limité
et si parfois la gomme efface, elle
laisse aussi parfois des traces et froisse
les cîmes dessinées au crayon de papier
espace limité
les clefs seraient, pourtant dans tes poches
peut-être, qu'après tout, y'a rien qui cloche
pour qu'd'la brioche tu t'rapproches, faut moins d'cinoches et puis miser sur une quinte flush
boom tchekez les kizhiño, tchekez les gens dignent
de leurs origines, racines jamais anodines. seen !
j'réassigne mes rimes, réanime le spleen
l'horloge domine, muffin, j'mincline
j'affine ma mine
ici j'décline pas, j'badine pas
ma ligne restera sanguine, voir coralline
mais dis-moi, qu'en est-il ici-bas, qu'en est-il ici-bas de la couleur de la peau ?
mais qu'en est-il ? hey dis-moi, qu'en est-il d'l'épine plantée là, dans tes idéaux ?
le temps passe, mais rien ne s'efface
et quoi que tu fasses, tes traces restent figées dans la glace
menace tenace, faire du surplace
faire d'la place, on veut d'la classe et des strass.
de guerre lasse, de disgrâce en disgrâce
on terrasse ta carcasse, ta carapace s'casse
mais qu'est-ce qu'tu crois, c'est comme ça
ressasses tes traces, replaces tes frasques, (car) le temps passe
vérité souvent, hélas embarrasse
comment laisser les mêmes traces
quand on a pas les mêmes godasses
d'l'audace en masse, l'angoisse tenace
on prêche pour sa paroisse, aux menaces ont fait face
locace ou pas, cuirasse ou pas
pour rêver des Bahamas va falloir être efficace
mais dis-moi, qu'en est-il ici-bas, qu'en est-il ici-bas de tes numéros d'loto ?
mais qu'en est-il ? hey dis-moi, qu'en est-il de la famine et puis d'tes idéaux ?
le temps passe, mais rien ne s'efface
et quoique tu fasses, tes traces restent figées dans la glace
menace tenace, faire du surplace
faire d'la place, on veut d'la classe et des strass.
de guerre lasse, de disgrâce en disgrâce
on terrasse ta carcasse, ta carapace s'casse
mais qu'est-ce qu'tu crois, c'est comme ça
ressasses tes traces, replaces tes frasques, (car) le temps passe.
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9. |
2 U
05:17
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2 U
no se puede vivir sin amor
no se puede vivir con dolor
Douloureux cadeau qu'est la vie,
d'en avoir fait le voeu, j'en ai pas le souvenir.
On n'choisit pas ses cadeaux, c'est ainsi.
J'ai vécu mes 7 vies, cette vie j'la vis sans sursis.
J'ai pas d'ami, j'n'ai plus d'mépris, plus d'soucis
si c'est la vie, serein, j'en attends la fin.
j'n'ai plus de sursis, c'est acquis, c'est ainsi
j'attends serein, la main ouverte à mon prochain...
I wanna talk to you
I wanna speak with you
I wanna talk to you,
mais vous, le voulez-vous?
no se puede vivir sin amor
no se puede vivir con dolor
Douloureux cadeau qu'est la vie,
a mon tour, à mes enfants je me suis vu l'offrir.
On n'écrit pas l'scénario de sa vie,
ces moments restent les plus beaux moments de mon récit.
J'n'ai pas admis la poésie évanouie,
et va la vie, serein, j'en attends la fin.
J'n'ai plus de sursis, c'est acquis, c'est ainsi.
J'attends serein, les poings fermés j'attends la fin...
I wanna talk to you
I wanna speak with you
I wanna talk to you,
mais vous, le voulez-vous?
no se puede vivir sin amor
no se puede vivir con dolor
... sin amor
... con dolor
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10. |
Carcajou
03:16
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Carcajou
nivose, 215ième année
toujours les mêmes larmes sur mes joues
y'a des jours où j'me ferais bien un putain d'carcajou
gard à vous, y'a des fous au garde à vous un peu partout
y'a des jours où j'serais bien aussi bête et fou
qu'un morkaï, prêt à tout j'mords, cherche et fou la pagaille
eh machin vas-y dégage avant qu'j'déraille
y'a des jours où y'a aucune moutarde qui m'aille
seul regret cette année, j'aurais dû aller
brûler ta caisse, tes fesses j'aurais dû claquer
l'couvre feu installer, j'aurais dû braver
d'n'avoir bouger j't'avoue, qu'aujourd'hui honte j'ai
honte, d'voir mes frères expulsés
honte, qu'on soit si peu concernés
tu fais hou! hou! tu voudrais crier au loup
mais les louves comme les loups fuient devant le carcajou
y'a des jours où j'suis p't'être comme vous,
je touche, je compte, j'vérifie mes bijoux.
les tiens frangin tu les portes à ton cou
les miens gamin sont au dessus d'mes g'noux.
fais ce que tu peux, fais ce que tu veux avec tes cheveux, mon neveu
moi j'fais de mon mieux, vieux, j'vais c'que je peux
mais mes cheveux ça fait longtemps, maintenant longtemps
vraiment longtemps que je ne les ai plus dans les yeux.
bientôt 40 balais, plus toutes mes dents, évident
vu c'que j'me suis mis depuis 25 ans dans l'zen et dans l'sang
plus j'veillis et plus j'perds des kilos, frérot
en gros, il me reste que les nerfs et la peau sur les os
y'a des jours où qu'un carcajou
j'me sens plus fort et fou et vous ?
méfiez-vous...
gard à vous, y'a des fous au garde à vous un peu partout
y'a des jours où j'me lève et fou des coups
un peu partout, un peu par goût
hong-kong fu-fu me doit tout,
mais chuuut... gard' sa pou ou!
d'aucun quartier, d'aucune cité
juste réunionnais déraciné
largue a mwin moukat, totoch ot' nenen
tchekelekizhino, c'est pour les miens qu'j'me démène
comprenez par là, que comprennes qui voudras
comprenez par là, que comprennes qui pourras
y'a des jours où j'suis p't'être comme toi
y'a des jours où j'veux qu'des marmailles autour d'moi
mes valeurs à jamais sont tatouées sur mon corps
pour m'les faire oublier, t'as pas tort, y'a qu'la mort
cri du corps, cri de l'âme, rien à foutre qu'on me blâme
j'suis d'toute façon pas là pour faire ma réclame.
y'a des jours où l'vent souffle et fou
des cendres de baboulin partout, partout
y'a des jours où j'rigole pour rien sur tout
surtout qu'j'suis imbibé d'zamal et vous?
y'a des jours où sur mes genoux
tu aimes venir sauter, chanter p'tit bout. bouh !
mis bout à bout tous tes bisous
m'amène sans peine un peu partout, partout.
y'a des jours où qu'un carcajou
j'me sens plus fort et fou et vous ?
méfiez-vous...
gard à vous, y'a des fous au garde à vous un peu partout
y'a des jours où j'me lève et fou des coups
un peu partout, un peu par goût
hong-kong fu-fu me doit tout,
mais chuuut... gardez ça pour vous.
nivose, 215ième année
5h du mat j'suis naze mais, pas couché. j'ai
toujours les mêmes larmes sur mes joues
y'a de jours où j'me ferais bien un putain d'carcajou
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11. |
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12. |
Pas d'ici
03:40
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Pas d'ici
je suis ici, si
pour vous c'est ainsi
me dit cette voix, cette voix qui
me suit, me poursuit
matin, jour et nuit
me tient compagnie
j'suis pas d'ici
vous faites pas d'souci
je ne suis pas d'ici
rentrez vos chiens, vos fusils
je passerai sans bruit
l'infirmière de nuit
qui est mon amie
ferme les yeux quand, parfois je m'enfuis...
je ne suis pas d'ici, pas d'ici, je ne suis pas d'ici
pas d'ici, pas d'ici, non, non, je ne suis pas d'ici
quand je fuis l'ennui
je ne suis pas d'ici
quand je fuis les cris d'autrui
que la voix me traduit
j'compatis même si
je ne suis pas d'ici
ainsi la vie va, viva l'eau de vie
je ne suis pas d'ici, pas d'ici, je ne suis pas d'ici
pas d'ici, pas d'ici, non, non, je ne suis pas d'ici
je ne suis pas d'ici, pas d'ici, je ne suis pas d'ici
pas d'ici, pas d'ici...
je suis ici, si
pour vous c'est ainsi
me dis cette voix, cette voix qui
me suit, me poursuit
matin, jour et nuit
me tient compagnie
j'suis pas d'ici
pas de souci si
le regard d'autrui
est en manque de poésie
pour les simples d'esprit
de leur poésie,
je fais l'autopsie
et dans l'eau de vie j'noie mon hérésie
tavernier, tavernier mon ami,
je ne suis pas d'ici
je t'en prie, je t'en supplie
fais taire cette voix qui
me suit, me poursuit
me tient compagnie
sers moi donc l'ami, je n'suis pas d'ici
je ne suis pas d'ici, pas d'ici, je ne suis pas d'ici
pas d'ici, pas d'ici, non, non, je ne suis pas d'ici
je ne suis pas d'ici, pas d'ici, je ne suis pas d'ici
pas d'ici, pas d'ici...
je suis ici, si
pour vous c'est ainsi
me dis cette voix, cette voix qui
me suit, me poursuit
matin, jour et nuit
me tient compagnie
j'suis pas d'ici
... pas d'ici
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13. |
Mélangez-vous
07:20
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Mélangez-vous!
défendant l'identité
prônons ici l'unité
tu choisis ni ta langue
ni ta nationalité
restant maître de nos valeurs
de nos verités
par nos chants métissés
à vous on vient s'adresser
on attend pas d'être au mike
pour l'unité pratiquer
tous les jours de l'année
nous bougeons pour nos idées
c'est mélangez-vous
unissez, métissez-vous
tu as autant à apprendre de nous
que nous de vous.
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